LE ROUGE BONNET
Il y a une lourde charge affective dans le port des bonnets rouge. Les politiques et les commentateurs le comprennent-ils ?
Breton, je peux vous assurer qu’il y a une lourde charge affective dans
le port de ces bonnets, emblèmes de la grande révolte du papier-timbré
de 1675 dite des Bonnets Rouges, qui se finit par des clochers rasés,
des pendus aux chênes et une occupation de dragons qui horrifia même la comtesse de Sévigné.
Les Bretons du gouvernement l’ont, eux, bien compris et craignent à la
fois pour leurs terres socialistes de Bretagne et la contagion possible à
d’autres régions « fortement identitaires ». Mais les journalistes
parisiano-jacobins n’acceptent pas ces paysans dont tout le monde
socialo-marxiste sait qu’ils ne furent jamais communistes, ayant
développé depuis longtemps individualisme et solidarités collectives
sans lutte des classes au sein de puissants syndicats, qui eux non plus
ne furent jamais rouges-roses.
C’est pourquoi Roland Cayrol, ceinture noire 7ème dan de Sciences Po,
dans « C dans l’air » dénonçait la responsabilité des « Bretons » dans
leurs propres malheurs, ce qu’il ne fera jamais, par exemple, pour les «
Marseillais » ou les « 9-3″. C’est oublier la pression des Verts au
pouvoir qui n’aiment que les paysans « bio » et qui hurlent contre les
grandes unités de production à l’Allemande (de l’Est) que vantait le
même Cayrol…
Avides de raisonnements rationnels et prétentieux, ces commentateurs de
salon qui ne voient jamais rien venir ne comprennent pas ce phénomène
de ras-le-bol populaire. Les Français ne voient que des prélèvements, du
chômage, rien en échange et un président qui ne sait pas. D’où une
défaveur sans précédent dans la Vème République. Hollande, méfie-toi,
les Bretons sont dans les campagnes !
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